« Le Pavillon du lac » Equipement socio culturel Restructuration et extension d’une gare inscrite à l’inventaire des monuments historiques à Néris les Bains – Allier 2004-2009

Lieu avenue Max Dormoy, Néris les Bains, Allier Architecte mandataire Nicolas C. Guillot Assistant chef de projet Jérôme Randy Architectes associés Radu Molnar et Pascal Piccinato Maître d’ouvrage Ville de Néris les Bains Assistant Maître d’ouvrage DDE , Bâti programme Concours 2004 Livraison 2009 Surface 1 967 m² Coût des travaux 3 200 000 € HT Bureaux d’études Euclid, Génie Acoustique Photographies Fabrice Ferrer Matériau de couverture zinc (VM)

Programme
réhabilitation et extension de l’ancienne gare, comprenant une salle polyvalente de 340 places en congrès et 200 places en banquet, une salle d’exposition, des salles annexes, réchauffe, dépôts, espaces
publics et parking.


Présentation résumée
L’extension s’installe sur l’emplacement des anciennes voies ferrées et s’accroche à la gare sur toute la longueur du quai.
La forme ovoïde et vitrée permet de capter le paysage de toutes parts comme une invitation à se projeter dans un autre monde, celui du spectacle ou
celui des rêves de voyage.
Les langages architecturaux très différents dialoguent : l’un est stable et massif quand l’autre est léger et ondulant.

Présentation détaillé
La salle tire avantage d’une situation à l’écart du centre ville, en profitant d’espaces libres importants, d’un environnement paysager plaisant et d’un bâtiment existant d’une grande richesse
architecturale.

Cette opération tente à montrer la capacité de l’architecture à se reformuler dans le respect des réalisations antérieures.

Le parti développé vise à valoriser la gare et son architecture en en conservant la distribution et en bâtissant en extension un volume plus léger et entièrement vitré.

Afin de préserver le caractère de la gare, les deux grandes salles existantes que sont le hall et la salle polyvalente actuels sont remises en valeur tandis que les sous parties et tous les services
comme les rangements, les vestiaires, les sanitaires et le local réchauffe sont absorbés dans les différents espaces résiduels qui composaient la gare.

L’ensemble de l’extension se présente alors comme une vaste surface libérée de toute contrainte de cloisonnement.

La grande salle a une forme ovoïde pour profiter de la pleine ouverture sur le paysage dans lequel elle s’insère, que ce soit face au vallon ou, sur les côtés, dans les perspectives des tracés des
anciennes voies ferrées.

La transparence est hiérarchisée sur la périphérie de la salle par une alternance de pleins et de vides disposés de manière progressive : les pleins dominent du côté de la gare et les vides dominent du
côté du vallon.

Les parties pleines sont constituées par des éléments qui assurent à la fois la structure de l’édifice, la circulation des fluides et, avec le plafond la correction acoustique de la salle, de sorte à
annuler les effets de réverbération sonores ; face au paysage, les ossatures verticales participent avec les arbres avoisinants au paysage de sous bois que l’on ressent aux abords de la pente.

La galerie est un élément majeur du traitement architectural de l’ensemble à bien des titres :
- à la manière de l’ancien quai, elle permet des distributions croisées des différents points du programme en servant d’interface entre le corps principal et l’extension ; elle est une sorte de
renaissance architecturale qui comble un vide et arbitre les relations entre l’ancien et le nouveau.
- La surface de cette galerie est à considérer comme une « respiration fonctionnelle » et un élément participant au prestige de l’établissement ; c’est un déambulatoire continu autour des espaces du
nouvel équipement et une promenade paysagère ouverte sur les espaces naturels .
- Elle enveloppe complètement la grande salle et la façade Ouest de la gare, créant un espace tampon entre l’intérieur et l’extérieur, pour l’isolation acoustique et thermique de l’établissement
- Cet espace constitue aussi un sas entre toutes les composantes du programme permettant des activités à la fois simultanées et séparées ; cela permet aux espaces de services comme la réchauffe, les
rangements d’être utilisés ou affectés à différentes salles.