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« Construction d’un savoir » Maison des Sciences de l’Homme à Dijon – Côte d’or Université de Bourgogne 2007-2013

Lieu campus de l’université de Bourgogne, Dijon, Côte d’or Architecte mandataire Nicolas C. Guillot Assistants chef de projet Cédric Bonhomme, Jérôme Randy Maître d’ouvrage Université de Bourgogne sous la présidence de Sophie Béjean Concours 2007 Livraison 2011 -2013 (intervention artistique) Surface utile 2 275 m² Coût des travaux 4 841 000€ HT Bureaux d’études Agibat, Cera, Exa, Acouphen Signalétique Caracas Entreprises principales Ferraroli, Rocamat Photographies Fabrice Ferrer, Erick Saillet Intervention artistique Haegue Yang

Programme
construction neuve de locaux de recherche en sciences humaines et sociales, comprenant salle de colloque, espace d’exposition, centre de ressources, salles de recherches, bureaux, laboratoires de photo
et de numérisation.
Label THPE

Présentation résumée
Le projet est perçu comme un jeu de construction qui pourrait s’édifier à l’infini, étage par étage, à l’image de la construction d’un savoir scientifique.
Chaque bloc correspond à une entité programmatique.
Leur décalage crée des vides, entrées au rez de chaussée et grandes ouvertures aux étages ; des fenêtres par lesquelles, le chercheur scrute le paysage.

Présentation détaillée
Le campus de Montmuzard, à l’Est de Dijon, a fait l’objet, dans les années 90, d’un Master Plan conçu par Rémi Zaugg et les architectes Herzog et De Meuron.
C’est dans ce contexte apaisé de renouveau maîtrisé et de mobilités douces (arrivée du Tram) que le projet de Maison des Sciences de l’Homme, a trouvé sa place. Il occupe une position stratégique à
l’entrée du campus et répond à son environnement bâti dans un « esprit de famille ».

Les sciences de l’homme conjuguent la rigueur de la recherche et l’aléatoire de l’humain.

La rigueur de la forme exprime la démarche scientifique, qui décrypte, accumule, objective.

L’approche presque minimale de l’architecture et l’absence de gesticulation des volumes ne réduisent pas le soin du détail, ni la puissance du symbole, dans une sorte de silence éloquent.

Des volumes de même gabarits sont posés les uns sur les autres, le croisement est comme symbolique du carrefour et du dialogue.

Les volumes entrecroisés offrent à chaque niveau une grande ouverture sur l’extérieur, sur le paysage, sur le monde, cette grande fenêtre est l’œil de l’observateur, du chercheur.

Cette ouverture se retrouve en réduction dans la composition des protections solaires.

Des percements sont associés à chaque bureau et à chaque espace.

Unité de traitement mais multiplicité des variations et des différences comme expression de la diversité humaine.

Les protections solaires font l’objet d’un détail particulier, basé sur la répétition d’un module unique de tôle perforée ( perforation au laser sur un motif déterminé) placée dans un sens ou dans
l’autre, présent ou absent de manière à créer une infinité de combinaisons.
La disposition en quinconce permet de séparer les entités autour d’un atrium commun.

Elles sont ainsi particulièrement visibles et repérables dès l’entrée : exposition d’un côté, colloque et thèse de l’autre, documentation et informatisation à l’étage, administration et recherche au
dernier niveau ; à chaque volume une fonction !

Entre chaque fonction, un espace de déambulation, de circulation, de détente aussi.
C’est l’espace de la rencontre, de l’échange des connaissances, de la transversalité des savoirs, c’est l’espace nécessaire au chercheur et à l’étudiant pour sortir de sa cellule pour enrichir son
travail et le faire partager.

Les coursives et l’escalier en diagonal favorisent les raccourcis et les accès ; là encore la fonction illustre l’idée, et l’image sert l’usage.

La double épaisseur des façades en tôle perforée assume plusieurs rôles :
- protection solaire et fractionnement de la lumière naturelle (le rythme des parties ouvertes est toujours le même, mais le taux de perforation varie suivant l’orientation et la position : 30% au sud
et sur le dessus, 40% à l’est et à l’ouest, 50% au nord).
- coursive d’entretien des vitrages extérieurs et zone de détente.
- anti-intrusion et dégradation au rez-de-chaussée.